socialinnovation - le blog de catherine belotti

PROFINT - Professionnaliser les acteurs de l'intégration des réfugiés et migrants

 

Socialinnovation a été à l'initiative et  est membre du partenariat stratégique PROFINT. Ce partenariat de trois ans (2018-2020) est financé par le programme européen Erasmus + dans l'objectif de développer une plateforme de ressources à l'adresse des professionnels ou des groupes de professionnels qui accompagnent et forment les jeunes réfugiés et migrants dans leur  intégration professionnelle, sociale et culturelle.

 

Les autres partenaires du projet sont  la Mission Locale de Villeurbanne, MCG Formazione en Italie (Palerme), et TIKITUT/Comunity Based Tourism  en Suède (Göteborg). 

 

Accédez aux pages du projet ici: PROFINT

 

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Renforcer les partenariats écoles, entreprises et territoires pour développer et sécuriser les parcours d'apprentissage

 

Socialinnovation a été à l'initiative et  membre du partenariat stratégique ASSET (2015-2017). Ce partenariat de trois ans a été financé par le programme européen Erasmus + dans l'objectif de développer et sécuriser des  parcours d'apprentissage  de qualité - c'est à dire intéresser et mieux orienter les jeunes vers l'apprentissage, et leur permettre de réussir leur intégration dans l'emploi ou leur accès à un parcours supérieur d'éducation. 

Les partenaires étaient  Uddevalla Gymnasieskola en Suède,  MCG Formazione en Italie, socialinnovation,  IP2A et le  CFA de Ribecourt avec la Région Hauts de France, en France. Ensemble ils ont élaboré une méthodologie d'action  pour renforcer et améliorer la collaboration et les interactions entre centres de formations, entreprises, apprentis et autres acteurs concernés, tout le long des parcours d'apprentissage depuis la création de programmes jusqu'à l'acquisition du diplôme par les apprentis.  

 

Cette méthodologie propose des lignes directrices d'action,  des études de cas illustrant l'application et les impacts de cette méthodologie dans différents contextes organisationnels et institutionnels et une boîte à outils.  

Vous pouvez vous approprier cette méthodologie en français ou en anglais sur  www.asset-partnership.eu.  

Les emplois d'avenir, oui mais après ?

Cette note a aussi été publiée sur www.jeunes-destination-entreprises.fr

"Créer des emplois quand ils sont aidés, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant, dit Jean-Pierre Masse, Président du District de l'Ariège de Football.  Il ne faut pas que les jeunes qui en bénéficient se retrouvent au chômage à l’issue des trois ans de dispositif."

Il fallait donc trouver une solution et Jean-Pierre Masse l'a trouvée, sur la base de son engagement et de sa parfaite connaissance du territoire - un département essentiellement rural et de montagne, avec 158000 habitants sur 5000 km2, un territoire en ZRR.

En 2012,  le club de Luzenac, équipe phare du département puisqu’évoluant au national, avait le projet de professionnaliser sa structure pour évoluer en ligue 2. Il  avait  besoin d'une compétence en comptabilité et administration et pour y répondre, le district qui avait une salariée employée à 50%, a alors créé un groupement d’employeurs pour la mutualiser avec le club de Luzenac. 

Quand est arrivé le dispositif des emplois d’avenir, le district a travaillé avec la mission locale départementale pour employer un premier jeune qui terminait son CUI. Chemin faisant - et répondant à l'impulsion de la FFF qui s'est engagée, en mars 2013, à créer 1000 emplois d'avenir - deux autres emplois d’avenir ont été créés, en octobre 2013, financés en partie par le district et par des clubs. 

Aujourd'hui, le district compte 7 jeunes en emploi d’avenir. Arrivés à l’issue des contrats pour les premiers jeunes employés, il fallait ouvrir les possibilités d’embauche à d’autres structures et le  district s’est rapidement aperçu que le football ne pouvait pas tout seul garantir la pérennisation des emplois. Alors le président a repris son bâton de pèlerin et, en août 2015,   après de nombreuses négociations avec les autres sports collectifs du département et sous l’instigation de son district, le premier groupement d’employeurs des sports collectifs (GESCO) a été créé. De nombreux facteurs convergeaient pour rendre cette initiative pertinente: Des constats partagés par les mouvements sportifs,  le besoin de consolider les postes existants, les besoins en ressources administratives mais aussi la particularité du territoire et les potentialités du tourisme sportif - un axe très fort soutenu par le conseil départemental s’agissant des sports de nature et d’évènements comme le Tour de France qui font connaître le département.

Au sein de ce groupement, tous les emplois créés sont des CDI de 35 heures hebdomadaires. Comme il s’agit d’un département rural, de ZRR, il a pu employer des jeunes salariés à un niveau bac + 2, ce qui a été au bénéfice du développement et de l’accompagnement des clubs. Dans la formation qui est donnée aux jeunes, le district et le GESCO visent  la pluriactivité et la polyvalence des jeunes.  

Quand il retrace cette histoire, lors du séminaire de travail organisé en amont du diner annuel du Cercle Jeunes Destination Entreprises, Jean-Pierre Masse insiste sur le soutien des missions locales en termes de formation, évaluation, accompagnement et professionnalisation qui, selon lui, a été déterminant pour la réussite du projet. 

C'est la  volonté partagée de tous les sports collectifs du département, la maîtrise des spécificités du territoire et la bonne connaissances des dispositifs de l'emploi  grâce à une collaboration proche et fructueuse avec les missions locales qui ont permis à ce district de rassembler tous les acteurs autour d'un projet commun et d'assurer la pérennité  des emplois créés pour les jeunes. 

Le maillot de l'emploi - Un coup de pouce aux chercheurs d'emploi à l'occasion de l'euro

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Le Groupe Proman est le 5ème réseau de recrutement et de travail temporaire français, signataire d'une convention de partenariat avec le CNML depuis 2011, membre fondateur et administrateur du Cercle Jeunes Destination Entreprises. Dans le Groupe Proman, on a depuis longtemps constaté,  dans le cadre des partenariats avec les entreprises clientes ou les  membres du Cercle Jeunes Destination Entreprises, que les entreprises sont surtout en demande de savoir être chez les candidats à l’emploi et que ce savoir être constitue souvent le point bloquant pour certains jeunes quand ils veulent s’insérer dans l’emploi.

C'est pourquoi, dans le cadre du partenariat auquel le Groupe a adhéré (en tant que recruteur officiel de l'UEFA) pour que l’Euro 2016 serve la croissance et l’emploi, Proman a proposé de créer le label ”Maillot de l’emploi”, développé en collaboration avec Publicis et la Fondation FACE. Une contribution généreuse, basée sur l'expérience du groupe en matière d'évaluation et d'accompagnement du savoir-être des candidats à l'emploi.  

Le 'Maillot de l'emploi' c'est un label qui s'adresse à la fois aux entreprises, aux porteurs de projets et,  bien-sûr et surtout, aux chercheurs d'emploi et tout particulièrement aux jeunes des missions locales. Chacun y accède par une plateforme internet accessible au grand public sur www.maillotdemploi.fr

En allant s'y labelliser, les entreprises s'engagent à rendre une réponse aux candidatures qui leur seront adressées par des candidats labellisés ”maillot de l’emploi". Les porteurs de projets qui font se rencontrer employeurs et demandeurs d’emploi dans le cadre de différents évènements liés à l’Euro peuvent quant à eux valoriser leur initiative sur la plateforme.

Quant aux jeunes en recherche d'emploi, et c'est là tout l'intérêt pour les missions locales, ils accèdent à un ”serious game” pour obtenir leur label à l’issue d’un parcours de préparation à une prise de poste. Les valeurs mises en avant et testées sont: l’engagement, l’esprit d’équipe, le respect des règles, le fairplay, la courtoisie, la solidarité et la persévérance. Le parcours proposé est, pour l’occasion, lié au milieu du football, et simule la préparation à une prise de poste dans l’organisation d’un match. Il faut que la personne intègre un certain nombre d’informations sur ce qu’elle va faire, où elle doit se rendre, quelle tenue elle doit porter, comment elle doit s’organiser pour être à l’heure, comment elle doit se comporter vis à vis des personnes qu'elle croise en chemin ou sur le lieu de travail, etc. A l’issue du parcours elle reçoit une notation par thématique. Le chercheur d’emploi doit obtenir une note finale de 70% à 100% de bonnes réponses pour obtenir son label qui lui est adressé par mail et qu’il ou elle pourra annexer à son CV.

Un outil ludique, bien fait et utilisable partout, donc bien-sûr en missions locales par les conseiller(e)s et par les jeunes pour tester et développer leur savoir-être.
A ce jour, le maillot de l'Emploi compte un peu plus de 5 000 labellisations. Les initiateurs estiment pouvoir enregistrer 20 à 30 000 labellisations d'ici la fin de l'Euro en comptant bien-sûr sur l'intérêt et l'adhésion des missions locales.  

 

La garantie jeune s'appuie sur le sport pour remobiliser les jeunes

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Créée en 1952,  une époque où,  pour l'entreprise,  faire faire du sport aux salariés n’était alors qu’une question occupationnelle, la FFSE a compris, dès les années 2000, que le sport, et plus précisément l’activité physique et sportive, pouvait aider les entreprises sur la question de leur performance sociale. Elle s'est organisée pour proposer aux entreprises une offre sportive en la matière et s'est positionnée sur le créneau de l’insertion professionnelle des jeunes. Ses cibles sont les jeunes qui sont sortis du système scolaire sans qualifications suffisantes et qui sont suivis par les missions locales. Ce sont aussi ceux qui ont déjà mis un pied dans l’entreprise, à savoir les alternants et les jeunes en contrat d’avenir. 

Dans le cadre de son partenariat avec le CNML,  la FFSE a conçu le dispositif ” Courons vers l’emploi” qui propose aux jeunes qui entrent dans une période de ”Garantie Jeunes” des activités physiques et sportives à visée à la fois de remobilisation et de santé et bien–être . Le dispositif a d'abord été testé par  la mission locale d’insertion départementale rurale de l’Aude (Limoux) et celle de de Saint-Omer qui a déjà collaboré avec la FFSE sur ses évènements sportifs, il y a quelques années.

”Courons vers l’emploi” c’est une demie journée par semaine d’activités physiques et sportives qui est proposée aux jeunes pendant six semaines d’accompagnement en Garantie Jeunes. 200 jeunes ont déjà bénéficié de cette partie du dispositif, sur beaucoup de disciplines proposées. Les deux missions locales ont été la cheville ouvrière du dispositif sur leur territoire. Elles ont désigné un chef de projet, participé à des réunions avec les clubs et avec les financeurs locaux,  piloté les actions et les partenariats.  Ce sont  les éducateurs sportifs qui sont dans les clubs environnants qui interviennent après avoir été formés par la FFSE pour intervenir auprès de ce public - et notamment ne pas faire l’erreur de penser qu’ils ont affaire avec des licenciés sportifs qui veulent faire de la compétition.

Au delà des impacts directs de ”Courons vers l’emploi” sur la remobilisation des  jeunes, le dispositif a le mérite de mettre en relation missions locales et acteurs du sport du territoire pour travailler ensemble et pour trouver ensemble des financements. Les conseillers des missions locales qui ont mis en place le dispositif ont d'ailleurs été amenés à vouloir mobiliser d’avantage le sport avec les jeunes qu’ils accueillent et accompagnent et ils ont souhaité suivre les formations destinées aux animateurs sportifs pour mieux pouvoir accompagner leurs jeunes par la pratique sportive. Un élément intéressant de professionnalisation.

Pour 2016, 8 missions locales ont souhaité s’engager dans le dispositif.

A noter que la mission locale d’insertion départementale rurale de l’Aude a reçu le prix "Territoires" aux troisièmes Trophées  Sport et Management, en avril 2016, pour son action  avec "Courons vers l'emploi". 

Eloge de la brouette (et recyclage de note)

Je viens de passer quelques jours sur mon île. "Au bout du monde". Là où quand le vent se calme et les mouettes s’endorment, chacun peut écouter le silence. Ici, l’on guérit vite de son étourderie et de ses kilos en trop : Pas d’épicerie, pas de boulangerie, pas d’autos, pas de motos, pas de vélos. La reine de l’ile, c’est la brouette.

Une brouette c’est, comme chacun sait, un petit tombereau à bras, très ergonomique, très écologique  et surtout  très efficace, de par l’association du principe de levier et du positionnement de son centre de gravité vers l’aplomb de la roue. Si elle fut d’abord un engin à deux roues, l’on ne sait pas où et quand elle en perdit une, et les thèses varient quand à sa première apparition : La Chine, au premier siècle avant Jésus-Christ, ou la Grèce, trois siècles plus tôt ? Une chose est sûre, c’est que cette petite merveille de simplicité et donc de sophistication technique, s’est répandue lentement et difficilement, mais a subsisté à travers les âges, humblement quoiqu’obstinément.

Elle a l’honneur d’avoir été  l’outil des premières organisations de travail à distance, celui des paysans du nord de la France par exemple, qui travaillaient à domicile pour les manufactures textiles de la région, en dehors des périodes des travaux des champs. C'est la brouette qui fut mise à contribution pour transporter leur marchandise, dans un sens et dans l’autre - c’est ce qui valut notamment le surnom de Broutteux aux habitants de Tourcoing.  

Elle fut le seul véhicule de portage jamais utilisé sur la lune et reste, pour le moment, le seul outil de "transport moléculaire" existant. 

Alors ce matin je pense à ma brouette et je jubile. Car avoir une brouette, c’est finalement s’inscrire dans la longue histoire de l’ingéniosité humaine.

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Sources - Lire l’article de Wikipedia qui prouve l’existence de passionnés de la brouette.

 

 

 

Un engagement concret et dans la durée pour l'emploi des jeunes

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Le Cercle Jeunes Destination Entreprises a tenu son deuxième diner annuel, jeudi dernier 28 mai 2015, au restaurant de Cuisine Mode d'Emploi(s), dans le 20ème arrondissement de Paris.

Rappelons que ce Cercle, qui est présidé par le président du CNML, rassemble aujourd'hui 25 grandes entreprises et organisations professionnelles, partenaires des missions locales pour accompagner les jeunes vers l’emploi. Elles se sont engagées à mutualiser et à capitaliser leurs expériences dans l’échange avec des experts et chercheurs pour mieux comprendre les freins et leviers à l’accès et l’intégration des jeunes dans l’emploi ainsi qu'à proposer et tester des solutions opérationnelles pour favoriser l'accès à l'emploi des jeunes.

Ce diner fut l'occasion pour le Cercle de présenter ses activités et de faire le point sur l'avancée des deux chantiers de prototypage et d'expérimentation lancés en mai 2014 lors du précédent diner annuel.  Durant l'année 2014/2015, le Cercle a continué de tenir des séminaires de travail réguliers avec experts et chercheurs qualifiés, sur des thèmes choisis pour nourrir la structuration et le démarrage des deux chantiers expérimentaux, tant du point de vue méthodologique qu'en termes de compréhension des expériences et contextes relatifs à chacun des chantiers.

S'agissant du premier chantier, qui est porté par le Groupe Casino, Opcalia et associera aussi le groupe CRIT et le CNML, il va très prochainement initier un processus de concertation et de collaboration des acteurs territoriaux de l'emploi et de la formation autour d'un projet d'implantation d'un grand magasin.  

Sur le deuxième chantier, Carrefour, la Marine Nationale, Proman, Adecco, Carglass et le CNML ont aujourd'hui conclu, avec le soutien actif du rectorat de l'académie de Versailles,  un partenariat avec le lycée technique et général Michel-Ange de Villeneuve-la-Garenne pour prototyper et tester, dès la rentrée 2015, "des modules de préparation à la vie active" avec, pour commencer, des élèves d'une classe  de seconde générale internationale. Le diner fut l'occasion d'échanges engagés sur l'approche qu'entendent prendre les partenaires - de co-construction avec élèves et autres parties prenantes concernées - et tout particulièrement à la table qui les rassemblaient autour des conseillères des ministres respectivement en charge de l'éducation nationale et du travail, emploi et formation professionnelle.

Cette soirée, qui s'est déroulée dans une ambiance chaleureuse et optimiste,  a montré qu'une dynamique collective était maintenant en oeuvre au sein des membres de ce Cercle pour construire  des solutions et impulser des changements qui contribuent à un meilleur accès des jeunes dans l'emploi.

Le choix de se retrouver cette année à Cuisine mode d'emploi(s), dont les stagiaires ont réalisé et servi un repas excellent et raffiné, était une manière de soutenir économiquement une autre initiative originale et efficace de formation de personnes éloignées de l'emploi (que deux membres du Cercle, ENGIE et ADECCO soutiennent par ailleurs par du mécénat financier, en nature et en compétences). C'était aussi une opportunité pour le Cercle de réfléchir aux conditions de réussite et de pérennité des partenariats qu'elles peuvent mettre en œuvre pour l'emploi des jeunes, dans le cadre d'un séminaire de travail organisé avant le diner autour de la présentation de l'école, de son dispositif de formation et de son business model.

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Photos: © CNML/Jean-Christophe Brandouy 

 

L'Ecole nouvelle de la citoyenneté, plus que jamais d'actualité

Née dans la suite des grandes émeutes urbaines de 2005, pour donner aux jeunes des ZUS les moyens de s'exprimer autrement que par la violence, l'Ecole Nouvelle de la Citoyenneté (ENCiT) accompagne des jeunes vers le plein exercice de leur citoyenneté,  pour qu’ils deviennent totalement  acteurs de la vie de la Cité.

Concrètement, c'est une petite équipe de quatre personnes qui organisent chaque année quelques 8 sessions formation d’une semaine, pour une quinzaines de jeunes amenés vers la formation par  les missions locales, mais aussi les écoles de la deuxième chance, l'Epide, le service civique. Ils sont sollicités sur la base de l’intérêt qu’ils montrent à s’engager, d’une manière ou d’une autre, dans la vie de leur quartier, urbain ou rural.

Ce sont au total 650 jeunes qui se sont appropriés le concept de citoyenneté à l'ENCiT, en dialoguant sur des exemples et des expériences de vie qu’ils doivent apporter à leur groupe, en rencontrant des personnalités d’horizons divers qui interviennent dans l’école, et en découvrant des lieux parisiens symboliques, liés à la citoyenneté. Vivre une semaine entre jeunes d’horizons très divers est aussi une composante importante de l'apprentissage de la vie en commun.

L'école propose aussi des formations d'approfondissement thématiques sur six questions plus spécifiques ( le fonctionnement du système judiciaire français; la place des femmes dans la société; le vote en France; la candidature jeune à une élection; l'engagement associatif; l'exercice de la citoyenneté en entreprises).

Elle organise enfin des formations actions de trois mois pour des jeunes de missions locales répartis sur les territoires et qui ont déjà suivi la formation de base par le biais des missions locales. Sur trois thématiques (la citoyenneté dans les TPE; la violence dans les quartiers;  la mobilité au service de l'emploi) les jeunes analysent le problème posé, recherchent des solutions et les ressources afférentes, expérimentent leurs solutions, les évaluent. Ils disposent  d'une plateforme collaborative et se réunissent trois fois en séminaires à Paris pour échanger. Tous les travaux sont restitués lors d'une rencontre annuelle. 

Voilà une initiative qui n'a jamais fait de grand tapage mais qui a fait ses preuves au fil des années et qu'il est plus que jamais opportun de mettre en lumière et de soutenir.

Photo: Jeunes de l'ENCiT en visite à l'Assemblée Nationale  (issue du site de l'ENCiT)

Apprentissage et partenariats territoriaux

En 2013 l'Agence 2E2F (qui a aujourd'hui pris le nom d'Agence Erasmus + - France) a réuni quatre groupes d'experts nationaux sur différentes questions de travail dans le cadre de l'Agenda Européen pour l'Education et la Formation des Adultes.

Un des groupes auquel j'ai eu l'opportunité de participer, a planché sur le thème "promotion de l'alternance et employabilité" et ceci en deux temps. D'abord un travail d'échanges, d'études et de collectes de bonnes pratiques - auquel participaient, entre autres, des représentants de l'IP2A (coordinateur) et de l'EPIDE, puis une expérimentation en Région Picardie dans l'objectif de formaliser le process de construction de partenariats territoriaux pour promouvoir, orienter vers et accompagner les parcours de l'apprentissage. Une conclusion: L'importance d'un pilotage formel et institutionnalisé  du process de construction et du fonctionnement de ces partenariats et un acteur particulièrement bien positionné aujourd'hui pour tenir ce rôle: la Région. 

L'expérimentation détaillée et les outils produits se trouvent dans ce ce rapport. Vous pouvez aussi consulter sur ce lien l'ensemble des synthèses et vidéos produites lors du séminaire de clôture des travaux de l'agenda sur 2013-2014 - dont celle sur l'apprentissage - ci-contre.   

L'art dans les LOGES de la Grande Borne

"Si nous soutenons ce projet, c'est parce qu'il sort les gardiens de leur quotidien et leur permet de rencontrer les locataires d'une autre façon. C'est aussi parce qu'il valorise les lieux de vie en y mettant du beau". C'est par ces mots, qu'un représentant de l'agence OPIEVOY de Grigny, bailleur unique du quartier de la Grande Borne, a introduit notre parcours à travers la Cité, lors du vernissage de LOGES 2014 - ETAT DES LIEUX.

Créer de la beauté et du lien social, c'est bien ce que s'occupe à faire, jour après jour et à petits pas têtus, Marie Schuch,  dans cette partie de la ville de Grigny, entièrement  conçue par Emile Aillot et aujourd'ui Patrimoine du XXème sciècle. Marie Schuch est sculpteure et plasticienne de l'environnement. Elle s'est installée à la Grande Borne en 1987. Elle a ensuite créé  l'association Metamorphose en 2000, un collectif d'une quarantaine d'artistes professionnels qui travaillent à créer de la valeur sociale par leur pratique artistique, à stimuler la créativité artistique des jeunes en milieu urbain, à constituer un patrimoine vivant d'art en banlieues sur la base d'échanges artistiques, régionaux,  nationaux et internationaux... 

C'est en dépannant sa gardienne que l'idée est venue à Marie Schuch de déposer des oeuvres d'art dans les loges de la Grande Borne, concept qu'elle a mis en oeuvre en 2007, en s'appuyant sur l'association. Et depuis, chaque automne, pendant un mois, LOGES offre un parcours d'art contemporain dans les loges de gardiens volontaires. Dès le début, ce sont les gardiens et gardiennes qui ont choisi l'artiste et l'oeuvre exposée et au fil du temps ils ont été d'avantage associés à la création de l'oeuvre. 

Cette année, c'est Jean-Pierre Brazs, qui a collaboré avec Marie Schuch et sept gardiens et gardiennes. Ce  printemps, il a planté un atelier de sa Manufacture des Roches du Futur, sur la place du Damier, où les gardiens sont venus fabriquer leurs propres cailloux et carottes. Et de ces  "fac-similés d'hypothétiques matières géologiques", il a fait de splendides images, poétiquement assemblées et recomposées.

Et les visiteurs de pouvoir ainsi flaner quelques heures entre les murs de mosaiques de la Cité, de loge en loge, en suivant le fil d'un conte dont les épisodes rythment les étapes de l'installation: Une intrigante histoire de jouets enterrés au pied d'un mur, jolie parabole sur le projet Metamorphose. Des petites histoire de murs, Jean-Pierre Brazs en a écrit toute une série, pour l'ouvrage LOGES de cette année, publié aux Editions de la Ville Basse (encore une création de Marie Schuch) et notamment en vente à la librairie du Pavillon de l'Arsenal.

Durant tout le mois, en semaine, les gardiens se font ainsi les guides et les traducteurs de "leur oeuvre d'art" auprès de leurs locataires et des habitants du quartier et les artistes organisent aussi des visites  guidées pour des groupes d'habitants.

Et chaque année,  les Promenades Urbaines, organisent une visite guidée pour tous ceux qui n'habitent pas le quartier. Cette année, elle aura lieu ce samedi 4 octobre, de 11h à 18h et vous proposera  "en dialogue avec les œuvres présentées, de décrypter toute la richesse et l’inventivité plastique des espaces et des sentiers conçus par Emile Aillaud (...)", de vous pencher sur un cas concret de rénovation urbaine , ainsi que d'aller, tout simplement, à la rencontre d'habitants n'aspirant, comme vous et moi, qu'à vivre dans un cadre de vie et de liens sociaux de qualité. 

C'est une occasion à ne pas manquer, croyez-moi !

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Photos:   © Ivan Mathie / Opievoy 

Cette année la promenade est organisée en partenariat avec Les Promenades Urbaines, le Pavillon de l'Arsenal, le CAUE 91 et avec le concours de Mesdames Morselli, Asloum, Kinane, Roussin, Boukhana, Vaiti et Messieurs Kpakpo, Mekherbeche, Kalai, Mayuma - gardiennes et gardiens à la Grande Borne.  

Des entreprises "prototypent" de nouvelles actions pour l'emploi des jeunes

J'assistai, jeudi dernier, au premier diner annuel du Cercle Jeunes Destination Entreprises avec lequel j'ai eu le privilège de travailler depuis quelque temps. 

Créé l'année dernière par dix entreprises et organisations professionnelles,  il compte aujourd'hui une petite trentaine de membres et est présidé par le président du CNML. L’objectif des entreprises et organisations membres qui sont toutes partenaires des missions locales pour accompagner les jeunes vers l’emploi, est d'une part, de mutualiser et capitaliser leurs expériences dans l’échange avec des experts et  chercheurs, pour mieux comprendre les freins et leviers à l’accès et l’intégration des jeunes dans l’emploi, et, d'autre part, de proposer de nouveaux dispositifs, de prototyper des solutions opérationnelles et de les tester. 

Le diner était donc l'occasion de présenter et de discuter avec les invités, deux prototypes d’action que les membres du Cercle entendent développer et tester ensemble dès l’automne prochain. Ils sont le résultat d'un travail actif de réflexion et de proposition réalisé  durant l'année écoulée dans le cadre de séminaires organisés avec des chercheur-e-s  de renom qui leur ont apporté divers éclairages sur la situation des jeunes vis à vis de l’emploi, du travail et de l’entreprise.

D’une part, des entreprises du Cercle prendront elles-mêmes l’initiative d’un dispositif de collaboration territoriale qu’elles testeront sur un territoire, pour mieux articuler l’offre de formation des jeunes avec les besoins en compétences des entreprises. Une démarche "bottom up", en quelque sorte, qui part de "l'usager", pour  faire des propositions concrètes et réalisables par les acteurs du territoire concerné (y compris en termes de méthodes de travail qui puissent rendre plus opérationnelles les structures et instances existantes, auxquelles les entreprises ne sont pas toujours associées).

L’autre prototype, qui a intéressé particulièrement les convives, consistera à imaginer et tester la mise en place, avec un lycée/collège volontaire, de la 3^ème à la terminale, d’une forme active d'enseignement de «préparation à la vie professionnelle ». L’objectif est ici de constituer, à terme, un réseau d’établissements qui se porteraient volontaires pour implémenter cette « nouvelle matière » dans leurs programmes.

Chaque expérimentation sera conduite par une entreprise membre du Cercle et une mission locale, et associera toutes les  membres du Cercle  volontaires et les acteurs externes pertinents. Elles seront menées à petite échelle, sur un bassin d'emploi/un territoire et suivies sur un temps suffisamment long, par des chercheurs et experts, pour en évaluer l'efficacité. 

Affaire à suivre dès l'automne. 

Les membres du Cercle Jeunes destination Entreprises sont: GROUPE CARREFOUR (membre bienfaiteur) ADECCO, AREVA, CARGLASS, , GROUPE CASINO, CRIT, DCNS, ERDF, FONDATION DU PATRIMOINE, GDF SUEZ, LYONNAISE DES EAUX, MARINE NATIONALE, GROUPE LA POSTE, PROMAN, SNCF, ACTALIANS, AGEFOS PME, CCCA-BTP, FAFIH, FAFTT, FARE-FEP, FASTT, FORCO, OPCALIA, OPCA TRANSPORT, UIMM.